JSC "Yabiang 2015": Activités Récréatives et Ludiques
JSC « Yabiang 2015 » : ACTIVITES RECREATIVES ET LUDIQUES
Contexte: Nos villages qui devaient être des réservoirs de traditions en sont plutôt devenus des déserts, rares étant des moments d’expression et de transmission des valeurs et richesses qu’elles comportent. Finies les soirs au village ou au clair de lune, « gone with the wind » de la recherche de la lumière en ville. Laquelle lumière au lieu d’y éclairer de ses projecteurs notre culture, l’a plutôt éteint à la faveur des salles de cinémas et télévisions qui colportent les valeurs des autres.
Qu’est devenue la fameuse épopée de Djeki la Njamb’a Inono qu’on nous contait des nuits et des nuits autour du feu ? Que sont devenus nos contes et fables racontées au clair de lune ou au bord du foyer? Depuis qu’elle génération les « Tié » ne se jouent-ils plus ?
Que sont devenus nos jeux traditionnels qui nous éduquaient et nous initiaient en même temps ?
Les bribes de traditions ne sont plus que déployées lors des obsèques et funérailles, et encore !
Rationale: Il a été dit à juste tire que « les activités récréatives et ludiques, tout comme certaines activités cybernétiques encouragent le développement affectif, elles améliorent les habiletés motrices et sociales, la créativité et le développement des fonctions cognitives. Elles stimulent l’esprit et l’imagination, l’estime de soi et la confiance en soi. Elles permettent d’améliorer les habiletés telles que le partage, la coopération, la prise de décision et la résolution des conflits. Elles développent une meilleure compréhension des différences individuelles et culturelles ».
Quelqu’un d’autre a ajouté qu’il faut « faire redécouvrir aux Hommes, la joie d’être ensemble avec ou sans prétexte, leur donner la possibilité de s’exprimer devant un spectacle, devant une peinture, dans une salle de concert, dans des joutes pacifiques du corps et de l’esprit, comme acteurs, comme admirateurs ou comme critiques. Il faut dépister les aspirations et les talents des uns et des autres, en leur donnant la possibilité de retrouver leurs racines et d’affirmer leur personnalité».
Qu’est ce qu’on peut ajouter de plus, sinon que souligner les termes :
- créativité et développement,
- partage ;
- coopération ;
- racines;
- personnalité.
Avis donc à ceux qui pensent que les activités récréatives et ludiques ne sont que des jeux, au sens péjoratif du terme.
Objectif poursuivi: Créer et réinstaurer un espoir de climat de détente, de convivialité, d’estime et de confiance auprès des fils Yabiang, réduire les distances entre aînés et cadets sociaux.
Résultats attendus :
- rapprochement physique et moral entre les fils Yabiang;
- susciter le développement affectif ;
- susciter l’esprit d’effort et d’émulation ;
- évasion momentanée de la vie morose et monotone des villages.
Mise en œuvre:
1) Course de pirogues: Les hommes qui se réclament authentiquement de l’eau et dont l’existence n’a d’essence que l’eau come les Bakoko du Mungo ont-ils jamais eu une pirogue de course d’envergure ? L’histoire récente n’en révèle pas. Tout au moins a-t-on entendu, au détour d’une conversation-raillerie d’un frère Ewodi qui avait participé à une course (de pirogues moyennes ?) contre les Bakoko du Mungo, que leurs pagayeurs chantaient « tongo e bwe la miko mi na e, oooh », ou quelque chose comme ça.
Les tentatives contemporaines pour fabriquer une grande pirogue sont restées au stade d’intentions pieuses, comme la plupart de nos projets.
Les courses internes souvent organisées concernent les petites pirogues de moins de 25 personnes.
Toutefois, afin de donner une dimension à la mesure des ambitions des Yabiang, cette course fera intervenir les grandes pirogues basées à Douala, sous l’égide de la Fédération des Sports Nautiques.
La course aura lieu sur le plan d’eau du Wouri (que nos ancêtres appelaient Mbendè) au niveau de Yasem, en face de Bonangando (Douala 5).
2) Marche sportive: Au retour de Yasem après la course de pirogues, ceux qui se sentent capables participeront à la marche sportive en direction de Yabea, à 5km. C’est la distance que parcouraient certains de nos frères les matins et soirs, rejoignant ceux de Yasuka à 2km de l’école Publique de Yabea, en quête du savoir. Par nostalgie pour eux, nous devons être nombreux à arpenter cette « via scuola ».
3) Kermesse: Il ne s’agit pas de la « fête paroissiale » que désigne originellement ce terme, mais d’un « fête » du divertissement populaire.
Dès 10h pour ceux qui ne feront pas le déplacement de Yasem et particulièrement les petits enfants, en attendant le retours des adolescents et adultes, diverses activités seront à l’affiche.
- les jeux de société :
- Ludo;
- Jeux de Dames;
- Echecs;
- Scrabble;
- Monopoly;
- Massacres;
- Cible;
- Legos;
- Puzzle;
- Marche-arrière;
- etc.
- les jeux traditionnels :
- Pêche à la ligne sur bouteilles;
- Queue
- Courses en sacs;
- Course avec cuillère;
- Djakassi
- Wuba Dibola
- Sukudu sukudu;
- Emoῆmoῆ;
- Esokoloko na mutokoloko;
- Mulongo duta bolo (Toto tire Nama);
- Etc.
- Atelier de démonstration et d’apprentissage pour enfants,
- Peinture;
- Gribouillage;
- Façonnages diverses (colliers, figures…);
La participation et l’implication de tous et de chacun doivent être de mise, signe du partage. Il n’est pas question de se dire que certains prépareront pour que d’autres consommeront, mais chacun devrait apporter du sien en partageant et faire partager ses propres jeux et ceux de ses enfants, en mettant en scène ses connaissances afin de les faire connaître aux autres enfants.
Tout le monde devra donc être acteur et spectateur.
- Conférence:
Sur le thème Les Bakoko du Mungo, l’eau et la forêt dans la culture, des personnes ressources exposeront sur l’histoire des Bakoko du mungo, ainsi que de la symboliquede l’eau et de la forêt dans leur environnement socioculturel. Il s’agit de la réplique d’une conférence tenue à Yaoundé il y a quelques mois, organisée par la Jeunesse Bakoko et animée par les Pr kange Ewane, Madiba Essiben, l’étudiante Eka Toube et la Patriarche Mbango Mbango depuis douala par vidéoconférence.
- Grande Veillée culturelle
La journée connaitra son apothéose avec une grande veillée culturelle, dont les articulations seront :
- Concert de musique religieuse avec la chorale SKBK;
- Concert de musique traditionnelle (Ambass-Bay, Essewe, Mbaya, Asiko, Bolobo);
- Concert de musique moderne avec comme Guest Star Ekambi Brillant, et ses jeunes aux dents longues, fils du terroir et invités comme :
- Azer Moukoutou;
- Samy Love;
- Elysée;
- Jojo Moukoutou;
- Dina Michou
- Decca junior
Les Bisima qu’on n’annonce pas joueront leur rôle rituel.
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